Pas terrible le 1° jour ...

>>> ça commence plutôt sympa à la frontière où je retrouve Guillaume ce jeune Français déjà rencontré à Masuleh. Il bourlingue sac à dos depuis près d'un an,parfois à pieds, parfois en moto,  le soir il trouve des hôtels ou des guest house à prix abordable. Son voyage à commencé par l'Inde, puis Vietnam / Laos / Birmanie ... etc ...

Nous convenons de faire un bout de route ensemble, et cmme il parle très bien l'anglais je ne me casse plus la tête j'ai trouvé un interprète

>>> ça devient moyen avec les douaniers Iraniens,  il a fallu plus d'une heure pour les formalités, mais bon ... c'est du classique dans ce type de pays.

>>> et franchement pas terrible, mais alors pas terrible du tout avec les Arméniens il me faudra plus de 2 heures et des formalités à n'en plus finir, et en prime des têtes d'enterrement ..... j'ai du me "taper" au moins 6 ou 7  postes différents dans ces conditions. De plus leur visa ne sont valables que 15 jours, ils m'ont clairement indiqué que je devais quitter le pays avant le 18 de ce mois . Heureusement le jeune Guillaume parle très bien Anglais et m'a pas mal aidé .

>>> mais alors carrément exécrable avec l'état des routes et la signalisation.

Pour situer ....

l'Arménie située dans le Caucase  est un tout petit pays ( environ 5% de la surface de la France),  plus de 80 % de son territoire est à  plus de 1 000 mètres d'altitude. Il est  enclavé entre la Turquie à l' ouest avec qui il est brouillé pour sa non reconnaissance du génocide de 1915 et l'Azerbaïdjan à l'est avec qui il est en guerre larvée ( avec tout de même quelques bombardement de temps en temps ) au sujet de l'enclave du Haut Karabagh.

Ses seules possibilités d'échanges commerciaux par voie terrestre  avec l'extérieur sont au nord avec la  Géorgie et au Sud avec l'Iran.

Or, il n'existe en gros qu'un seul axe principal Nord / Sud,  seule vraie liaison entre la capitale Erevan et l'Iran,  mais cette route est dans un état lamentable, dangereuse, des trous quasiment en continu, on y rencontre de tout y compris des dizaines de vaches au milieu de la route. On doit y faire au maximum 50 km/h de moyenne  ..... mais ce n'est encore rien car dès que vous vous écartez tant soit peu de cet axe  pour voir un village ou un point remarquable,  ...

<<< Voilà ce qu'on y trouve .... ce ne sont plus des routes, mais le plus souvent des pistes non goudronnées sur lesquelles il faut rouler au pas .

On ne cherche même plus à éviter les trous, impossible il y en a trop .... on essaie seulement de choisir les moins pires pour ne pas casser le fourgon !!!!!!

Le gars qui a acheté un litre de lait à la frontière, s'il conduit un peu vite en arrivant à Erevan , son litre de lait est devenu 1kg de beurre ..... bon d'accord celle là est un peu exagérée ......... mais vraiment à peine ...... car parfois la route est tellement déformée que j'ai l'impression de conduire une machine à laver en marche assis dans le tambour !!!!! Forcément le mal de dos m'a repris , on verra si ça tient avec quelques cachets .

Tout est chamboulé dans le fourgon, à  l'étape quand vous voulez ouvrir une porte de placard c'est un peu chaque fois la surprise .... mais quelle est donc la marmite ou la casserole qui va tomber en premier ????

parfois, comme là avec ce couple de sympathiques Hollandais  avec qui nous faisons route depuis la frontière , ça devient carrément impraticable ou bien tellement étroit qu'après plusieurs kilomètres il nous faut rebrousser chemin et trouver une autre route

Mais comme de toutes façons les droits de mon visa pour l'Iran ont expirés, et que les frontières de la Turquie et de l'Azerbaïdjan sont fermées  je n'ai plus le choix il me faut remonter vers la Géorgie

Sitôt la frontière franchie la route serpente au milieu de très hautes montagnes, certaines encore couvertes de neige, avec un col à plus de 2 500 mètres que mon fourgon à franchit allégrement ... souvent en seconde vitesse ... parfois même en 1ere ....

On y rencontre :

des couleurs magnifiques on croirait de la lave en fusion s"échappant des entrailles de la montagne

des barres d'immeubles d'architecture typique de l'époque soviétique , mais plus marrant si l'on y regarde de près .....

du linge qui sèche sur des fils tendus entre les tours, ces fils sont accrochés à des poulies, il suffit de tirer sur le fil pour rapprocher son linge du balcon et le saisir, et vice versa pour le voisin d'en face

des montées en lacets assez rudes

et à l'étape du soir des savoureuses brochettes de mouton cuites au feu de bois à l'Arménienne dans un four enterré ... la photo de nuit ne donnant ^pas grand chose j'essaierai d'y revenir plus tard .... si je n'ai pas foutu le camp plus vite dans le pays suivant car l'état des routes m"aura gonflé !!!!!!!!

bivouac sur le parking du restaurant avec wifi gratuite